vendredi 30 novembre 2012

De San Diego (Etats unis) à La Paz (Mexique)

Je quitte San Diego en compagnie de James, avec qui j’ai roulé ces derniers jours. Pressé de découvrir ce nouveau pays, on englouti rapidement les quelques  dizaines de kilomètres qui nous séparent de la frontière mexicaine. A vélo, on n’a pas d’autres choix que de passer par le pont piétonnier qui sépare les deux pays. On le traverse sans  contrôle ni tampon de sortie du côté américain, idem du côté mexicain. Par contre dans le sens Mexique – Etats Unis, il y a une queue de plusieurs centaines de mètres.

Vue du côté Mexicain, le mur qui sépare les Etats Unis et le Mexique







Nous voila donc au Mexique, dans la région de la Basse Californie, cette longue péninsule désertique au Nord Ouest du pays (‘’Baja California’’ comme on  dit par ici). Ce passage de frontière sans formalités m’inquiète un peu. James lui a fait escale à l'aéroport de Mexico il y a deux mois et a obtenu un tampon lui autorisant six mois de séjour, encore valable donc. Moi je n’ai rien du tout… Je me rends par moi-même au service de l’immigration mexicain au poste frontière pour voitures. Un militaire m’escorte jusqu’au guichet concerné,  je fais la queue avec les dizaines d’immigrants originaires du Guatemala et de El Salvador. Une heure plus tard et 24 dollars en moins, mon passeport est tamponné, me voilà rassuré.

Pas la peine d'allez plus loin, les meilleurs tacos du village sont ici parait-il!

Pour sortir du poste frontière, le militaire qui m’a escorté nous assure qu’on doit empreinter cette autoroute pour traverser la ville. On traverse donc Tijuana par cette route à la circulation infernale. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, cette route devient une réelle autoroute, interdite aux vélos, mais on ne peut plus en sortir. On demande conseil à un agent de police sur une aire de repos. Dans un premier temps, il nous dit de faire demi-tour ; puis discrètement nous indique un petit chemin qui permet de reprendre l’autoroute après la gare de péage.



Et hop la! Ni vu, ni connu. Merci pour la combine Monsieur l’agent,  ça nous  évite un beau détour

On récupère enfin la nationale et on longe l’océan. Quelques resorts hotels pour touristes américains, encore quelques zones commerciales avec des enseignes typiquement américaines, puis, deux jours de route plus tard on arrive à Ensenada. Même si la ville possède de larges avenues bien quadrillées, l’influence américaine est déjà beaucoup moins marquée. Ca ressemble plus au Mexique que j’imagine. Les bords de routes sont poussiéreux, les bâtiments colorés, les rues animées et la langue espagnole donne encore plus d’ampleur au soleil déjà largement présent.


Peu avant Ensenada
Le port d'Ensenada
Ensenada
Ensenada est la dernière ‘’vraie ville’’ avant La Paz, tout au Sud de la Péninsule à 1300 kilomètres de là. Entre les deux c’est plutôt désertique et les paysages sont grandioses.


Sortie d'Ensenada
Entre Ensenada et San Quintin

Entre Ensenada et San Quintin

Les premiers jours les villages sont encore assez nombreux pour ne pas avoir à se soucier de l’eau et de la nourriture. Les quelques échanges avec les habitants, me font comprendre que j’ai encore beaucoup de progrès à faire en Espagnol, mais malgré ça, les sourires et les salutations sont toujours au rendez vous.


Certains cactus font plus de 10 mètres de haut
Quand le desert nous offre l'opportunité de manger un Tacos, on se doit de l'accepter


Entre Ensenada et San Quintin







Passé San Quintin, les villages se font plus rares, la circulation devient très faible et la beauté des paysages monte encore d’un cran. Les décors sortent tout droit d’une BD de Lucky Luke, chaque virage est un émerveillement et chaque vallée nous réserve de nouvelles surprises : des  forets de cactus,  des oasis, des couchers de soleil aux couleurs incroyables, des paysages lunaires…








L'oasis de San Ignacio

On enchaine les jours dans le désert dans ce cadre qui nous parait parfois irréel.  Chaque soir, on se demande si les paysages du lendemain seront aussi jolis. Mais au niveau du village de Guerrero Negro; le désert devient ce qu’on pense de lui: plat, droit et monotone…

Aujourd'hui, c'est vélo d'appartement! et je crois bien que demain aussi...
Passage des 30000 kilomètres. Pour fêter ça, j'ouvre une boite de thon!

Le plein d'eau avant de reprendre la route, on fait du 11 litres au cent kilomètres, plus que ma Peugeot 106
Sur ces lignes droites à perte de vue, on y fait une rencontre aussi sympa qu’inattendue. On voit au loin quelques arbres au bord de la route, l’endroit parfait pour une pause casse croute à l’ombre. En s’approchant on s’aperçoit  que ces arbres abritent une source qui fourni l’eau au village de Guerrero Negro (qui se trouve à plus de 50 kilomètres quand même). Le gardien  de la station de pompage est la avec son fils (PS : pour les saulnois, ici il n’y a qu’une seule pompe, quand elle est en panne,  y a pas d’eau…). Grace à l’eau de la source, il entretient un petit potager en plein désert, il est content de nous faire gouter ses citrons, canne à sucre, dattes, etc… On passe une bonne partie de l’après-midi avec eux à discuter avant de reprendre la route.


Cours particulier d’espagnol avec son fils Lorello
Un des bivouac dans le desert, on commence à s'y sentir comme chez nous




Depuis notre entrée au Mexique, on roule sur la route 1, la seule route goudronnée de la Basse Californie. Elle traverse la péninsule du Nord au Sud en zigzagant de la côte Pacifique à la cote de la mer de Cortez. Après 10 jours dans ce splendide désert, on arrive à Santa Rosalia, petit village en bordure de la mer de Cortez. Le village a du charme, il y a tout ce dont on a besoin et surtout l’eau de la mer est bien plus chaude que celle du pacifique. On décide d’y prendre un jour de repos.


Dernère bosse avant la baignade


Santa Rosalia... et en plus les tacos sont à moins d'un euro

Santa Rosalia





La route continue en longeant la mer de Cortez un petit moment. Ça fait du bien de pouvoir poser le vélo pour nager un peu. De plus, on traverse quelques villages charmants, un peu plus conséquents que ce qu'on voit habituellement dans le désert. Souvent, ça se résume à quelques habitations le long de la route qui font office de station service et d'épicerie.

Bahia conception
Entre Santa Rosalia et Mulege
Mulege
  
Dernière ligne droite jusqu’à La Paz et c’est le cas de le dire. La route est parfaitement rectiligne sur plusieurs centaines de kilomètres, comme si le même décor défilait sans fin. Impatient de revoir du monde et de prendre un peu de repos, les cactus n’attirent plus notre attention, on se concentre sur les bornes kilométriques qui nous indiquent la distante restante jusque La Paz.
Les oiseaux de proie qu'on voit partout en Basse Californie
Dernières collines avant La Paz

Arrivée à La Paz
Je viens d'arriver à la Paz, ou je vais rester quelques jours. Au premier abord, ça à l'air vraiment sympa, j'en parlerai la prochaine fois...
A Bientôt

samedi 10 novembre 2012

De San Francisco (Etats unis) à San Diego (Etats unis)

Finalement, ce n'est pas une carie et j'ai la chance de tomber  sur un dentiste qui, séduit par ce voyage, me soigne rapidement sans me faire payer la consultation (Thank you Tamir!).
San Francisco - China town
San Francisco - ambiance coupe du monde 98 dans les rues après la victoire des Giants (l'équipe de baseball locale)

San Francisco
Les quelques jours passés à régler des détails matériels font tomber à l'eau l'itinéraire que j'avais prévu. J'avais en tête de traverser le parc du Yosemite, puis passer par le parc national de Death Valley pour rejoindre Las Vegas. Malheureusement, j'apprends que les premières neiges sont tombées sur les montagnes de la Sierra Nevada et le col qui permet de traverser le parc du Yosemite est fermé. Enfin plutôt heureusement, ça m'a évité de me retrouver sous la neige à plus de 3000 mètres d’altitude et devoir faire demi tour. Je continue donc sur la côte Ouest direction Los Angeles...
...et les paysages sont toujours aussi jolis.
Du coup, mes amis Emy et Joey (le couple de New York avec qui j'avais roulé jusque San Francisco) qui ont quitté San Francisco depuis quelques jours décident de m'attendre à Santa Cruz.

Ici comme dans toute la Californie, le surf est très populaire

Je les rejoins chez Bart qui les accueille. Il est passionné de vélo et a fait pas mal de voyages sur son deux roues. Je bénéficie du même accueil chaleureux.
Merci Bart



L’équipe est reformée, on reprend la route ensemble.  Les pancakes préparés par Bart au petit déjeuner nous donnent de l’énergie pour les jours suivants et on en a besoin pour grimper sur les falaises des environs de Big Sur.



Les alentours de Big Sur

Nos amis les phoques de Moss Landing












Les alentours de Bir Sur


On suit les groupes d’oiseaux migrateurs qui filent plein sud. Ca sent de plus en plus le Mexique, les paysages deviennent arides, j’entends beaucoup parler espagnol dans les rues et les restaurants qui proposent des burritos, tortillas et autres tacos se multiplient  au bord des routes.

Cayucos



Monterey


En plus des locaux, on rencontre beaucoup de cyclistes sur la route.  On se croise, on se retrouve, on partage un repas, on roule un bout ensemble…toutes ces rencontres sont vraiment sympas.

Journée avec Adam

Aux alentours de San Louis Obispo


San Luis Obispo - merci Joel



Puis la cote devient de plus en pluis urbanisée, c’est toujours sympa d’y pédaler, on traverse des villes charmantes. Sur ma carte, je commence à voir des noms qui me rappellent les séries TV : Santa Barbara, Malibu, Beverly Hills.




Santa Barbara


Jour d'Halloween à Oxnard


Plage de Malibu - je n'ai vu ni Mitch, ni Pamella...


L’arrivée à Los Angeles par la piste cyclable le long de la plage est plutôt sympathique. Je suis accueilli comme un roi chez Becky et Ankur  qui vivent dans un chouette appartement.  Je résume parfois un peu trop sur le blog, Becky est famille avec Carolyn et Larry que j’avais rencontré sur les côtes de l’Oregon.  Elle a la gentillesse de m’inviter chez eux à mon passage à Los Angeles. J’arrive la veille de l’anniversaire de Ankur (décidément, ça devient une habitude) et je rencontre tous leurs amis. Les quelques jours passés en leur compagnie m’ont bien plu.



Arrivée à Los Angeles
Hollywood - walk of the fame

Ankur et Becky; un ENORME MERCI pour votre hospitalité


Los Angeles et sa banlieue compte peu de hauts buildings  mais s’étend sur plus d’une centaine de kilomètres carrés. Cependant, traverser  la ville en longeant les plages est agréable. Je rejoins Emy et Joey qui ont pris un peu d’avance. Sur la route, je retrouve par hasard James, un anglais en route pour l’Equateur à vélo que j'avais déjà croisé plusieurs fois. On fait ensemble le bout  de route juste San Diego.
Le bras gauche d'Emy, Joey, James, Loic

Super soirée chez Steve et Erin et leur famille; encore merci pour l'accueil. Aquila, keep training at Monopoly ;)
San Diego


Me voilà donc à San Diego tout au sud-ouest des Etats Unis.  Je dis au revoir à Emy et Joey qui continuent leur route vers New York. Demain,  je reprends la route, de l’autre côté de la frontière, le Mexique…
A bientot.